Publié dans Editorial

Enième grève !

Publié le mardi, 23 juillet 2024


A quand ce pays qui  est le nôtre parviendra-t-il à se débarrasser de cette malédiction : le débrayage ? La grève serait-elle une manie collée à notre peau ?
En soi, la grève n’est pas un signe négatif. Au contraire, elle peut être un critère évoquant le respect de la liberté  d’expression dans un pays donné. Une expression d’une démocratie vivante. Dans les pays développés respectant le  concept de la liberté d’expression, un des fondamentaux de la démocratie, on respecte la liberté aux salariés de s’exprimer librement. Il n’y a pas pratiquement un jour sans qu’on entende parler d’une grève ou une autre, si minime soit- elle, dans ces pays de la démocratie. En France, on ne s’étonne de voir les cheminots ou les syndicats des travailleurs de telle ou telle entreprise débrayant sinon cessant momentanément leur travail. Parfois leur grève affecte durement le quotidien des concitoyens mais liberté et surtout droit de grève étant, il fallait se plier. Entre autres, la grève de la SNCF ou celle du personnel navigant ou des contrôleurs aériens ! C’est toujours déplorable de le subir mais on n’y peut rien. La grève est un des droits fondamentaux dans les pays respectant la liberté d’expression notamment quand il s’agit de réclamer certains droits ou avantages reconnus et protégés par la loi. On se rappelle de cet éternel  débrayage des ouvriers d’une usine de sidérurgie, près de Londres, qui a duré presque un an, à l’époque de la Première ministre britannique Margaret Hilda Thatcher (1979 à 1990), la « Dame de fer » qui a laissé pourrir le mouvement jusqu’à l’épuisement.
Seulement, quand une grève se répète et se répète sans cesse réclamant les mêmes droits à savoir, entre autres, le non-paiement des bourses ou des salaires dus légitimement aux ayants droit, elle devient préoccupante. La grève qui se reprend portant le même objet, non règlement des rémunérations des agents ou salariés inquiète les observateurs. Elle traduit quelque part des manquements répétés de la part des responsables concernés sinon, et c’est grave, elle dénote un problème de trésorerie. En effet, il se pourrait qu’il existe de la mauvaise gouvernance en ce sens que l’argent alloué aux salaires aurait été détourné ailleurs ! C’est grave et dangereux ! Mais, il se pourrait également que la caisse elle-même du service ou de l’entité concernée ne suffit pas à la base pour satisfaire les besoins de dépenses obligatoires dont les salaires. Fallait-on reconnaitre que quand la misère règne dans un pays, la caisse publique est la première affectée surtout quand les dirigeants en place ne daignent pas appliquer la loi de l’austérité autrement la bonne gouvernance.
La grève à répétition des étudiants des universités doit suffire à interpeller tous les responsables. Apparemment, il faudrait attendre que nos jeunes, futurs dirigeants du pays, descendent dans la rue et fassent des tapages voire des dégâts pour qu’on prenne les dispositions adéquates. Tout comme si la caisse de l’Enseignement supérieur est vide et qu’il fallait attendre qu’on tape sur la table pour se bousculer. Ibidem pour les éboueurs de la Commune urbaine d’Antananarivo. Ces agents de la SMA effectuant de la «sale  besogne », des éboueurs, doivent à tous les coups recourir à une énième grève pour enfin recevoir leurs dus.
Ndrianaivo
   

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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